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Il existe trois grandes étapes bien distinctes :
L’observation des fonctionnements singuliers
L’enregistrement des observations au sein d’un éthogramme
La généralisation par une loi éthologique
Une observation éthologique se compose de quatre points primordiaux :
Un aspect causal se questionnant sur le contexte dans lequel un comportement précis apparaît et se centrant sur la recherche de stimuli ; que ces derniers soient endogènes ou exogènes.
Un aspect fonctionnel tentant de définir la fonction première du comportement étudié, vis à vis de l’animal et de son milieu. On constate souvent une adaptation de l’animal à son milieu par le biais d’une modification de son comportement inné.
Un aspect phylogénétique se reportant à l’évolution d’un comportement et son rôle au sein de cette dernière. Dans ce cadre, une approche comparative est utile pour étudier un même comportement au sein d’espèces ayant connues une évolution différente au cours du temps.
Un aspect ontogénétique s’intéressant à la manière dont un comportement s’incorpore dans le schéma génétique d’un individu tout au cours de son évolution. La maturation se distingue alors de l’apprentissage. En effet, un comportement peut être inné même s’il apparaît tardivement chez un individu car pour s’exprimer, il aura eu besoin d’une période de maturation plus ou moins longue.
L’observation naturaliste s’effectue soit en milieu naturel, soit par l’intermédiaire d’une reconstruction de l’espace.
Les manipulations expérimentales sont le plus souvent réalisées en laboratoire. L’avantage de cette méthode réside dans la possibilité à manipuler les différentes variables entrant en compte dans l’étude. L’inconvénient majeur repose sur le fait que l’on ne peut pas toujours penser à toutes les variables car elles sont la plupart du temps très nombreuses à intervenir en milieu naturel sur un seul comportement. Pour cela, une (ou des) observation(s) préliminaire(s) de la population étudiée en milieu naturel se révèle(nt) souvent être très utile(s).
Toute observation doit impérativement tenir compte des quatre paramètres incontournables de la plupart des sociétés animales.
- L’inter-attraction = deux individus appartenant à la même espèce modifient mutuellement leur comportement respectif. Il en va ainsi lors, par exemple, des parades nuptiales, de l’éducation des petits ou de l’ensemble des rapports hiérarchiques.
- L’effet de groupe = des castes sociales peuvent être établies regroupant chacune des individus de morphologie différente. Chez les fourmis, par exemple, des distinctions morphologiques renseignent sur le statut de l’individu : les guerrières, les nourrices, les ouvrières, les reproductrices ; etc.
- Les dominances hiérarchiques = déterminent le rôle et la position d’un individu au sein d’un groupe et influencent fortement son attitude. Par exemple, les meutes de loup forment une société animale fortement hiérarchisée où le couple dominant est le seul à pouvoir accéder à la reproduction.
- La territorialité = souvent liée à la hiérarchie, il s’agit de la manière dont les différents individus occupent l’espace. Les comportements sont très différents en fonction de la densité de la population.
Bibliographie :
Professeur Jacques Goldberg, Les Sociétés animales. Communication, hiérarchie, territoire, sexualité, Delachaux et Niestlé, 1998.
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