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Séjour Sur les Traces du Loup des Alpes - du 4 au 18 août 2013

C’est en Drôme Provençale que nos jeunes pisteurs de loup sont arrivés pour un séjour sous le signe du suivi de la faune sauvage ! Suivez-les à la trace ici, sur leur journal de bord quotidien ! Voir descriptif détaillé

Séjour Sur les Traces du Loup des Alpes - du 4 au 18 août 2013

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Le Journal de Bord


















Lundi 5 août 2013 : c’est parti pour 15 jours sur les pistes du Loup (phase contact)

Hop, des chaussures de rando, un sac à dos, et on est déjà parti sur le terrain, Sylvain guidant Louise, Manon, Leo, Alexis, Guillaume, Matthieu, Martin et Vincent ! Pour cette première sortie, 2 missions sont confiées à nos 8 pisteurs-écologues en herbe :
- (1) regarder les milieux et le paysage avec des yeux de Loup,
- puis (2) regarder notre chemin avec des yeux de chercheurs de Loup !

Point de vue sur la vallée du centre

Après une courte montée vers une crête, le point de vue final sur les vallées et montagnes environnantes nous permet d’exercer notre sagacité d’observateurs : le paysage est disséqué selon ses potentialités pour le Loup (forêt pour se cacher, ravins pour placer une tanière, lisière forestière et pâturages pour chasser...), mais aussi pour ses proies que sont Chevreuils, Cerfs et Chamois notamment.

Nous commençons ainsi à percevoir comment le loup utilise l’espace pour différentes phases de son cycle de vie (reproduction, recherche de nourriture...). Les menaces pour le Loup observables dans le paysage sont également analysées, et nous apprenons ainsi que les deux principales causes de mortalité pour le Loup en France sont les collisions sur la route, ainsi que la chasse et le braconnage. Tout cela nous permet d’aborder de fil en aiguille un certain nombre d’éléments de la biologie et de l’écologie du Loup, comme par exemple tout ce qui concerne ses déplacements.

C’est ensuite du côté du chercheur de Loup que nous nous plaçons : comment trouver des informations sur l’écologie du Loup dans cet environnement ?
Quatre pistes émergent déjà : la recherche d’empreintes, de poils accrochés à la végétation, de cadavres de proies, et enfin de fèces (crottes). Malheureusement, c’est uniquement une crotte de renard gavée de noyaux de petits fruits que nous découvrons sur le chemin !

Ah oui, n’oublions pas notre mission subsidiaire : arriver à différencier au chant les deux espèces de cigales les plus courantes dans les bois environnants : mission remplie avec brio, ce qui nous permet maintenant de distinguer la Grande Cigale Commune Lyristes plebejus au chant rapide et changeant, et la Cigale grise Cicada orni au chant plus lent et plus régulier !

Notre premier échantillon à analyser !

Suite à l’observation d’un Milan noir nous survolant nous redescendons rapidement, trouvant tout de même quelques touffes de grands poils dans un champ en fond de vallon : de la matière pour un atelier de détermination de poils ! Nous enchainons ensuite pour un premier repas en terrasse tous ensemble et avec nos confrères des « grottes », des « arbres », de l’« archéo » et des « drônes ».


Suivre les loups, comment çà marche ? (phase découverte)

Cet après-midi, au frais à l’intérieur ! Nous découvrons donc l’ensemble des méthodes de suivi des populations de Loup, leurs avantages et inconvénients, ainsi que le matériel que nous utiliserons !

Tout d’abord, les méthodes indirectes (où l’on ne voit pas l’animal) et non invasives (ne perturbant pas l’animal, ou tout du moins le dérangeant le moins possible) comme le suivi des empreintes et des pistes, la recherche de zones grattées au sol, de cadavres de proies, de poils ou encore de fèces : nous allons toutes pouvoir les pratiquer si la chance nous sourit, et avec des améliorations sensibles par l’utilisation de pièges à empreintes et de pièges à poils !

Ensuite, les méthodes directs nécessitant de voir l’animal. Nous apprenons que l’observation directe est possible mais qu’elle demande un investissement en temps considérable pour être efficace (des mois au minimum !). Pour favoriser nos chances d’observer l’animal (ou d’autres mammifères), il est donc décidé de prévoir de faire des affûts durant la quinzaine, soit au sol en bord de clairière, soit perché dans les arbres grâce aux hamacs installés par le groupe d’« Au fil des arbres ».

Une autre possibilité nous est offerte par la matériel du programme Panthera que nous découvrons : l’utilisation de pièges-photos détectant automatiquement les mouvements devant la caméra pour prendre en photos la grande faune, intéressant !

Nous évoquons ensuite brièvement les méthodes plus invasives (ayant un impact plus important sur les animaux) -qui ne sont pas utilisées dans le cadre du programme Panthera- comme le hurlement provoqué (on hurle comme un loup pour provoquer une réponse) et la capture d’individus pour leur poser un moyen de suivi par antenne ou pas satellite.

Un tour de table ayant permis de voir les motivations et intérêts de chacun, il est donc décidé de favoriser la recherche d’indices de présence en randonnées, que ce soit pour le loup ou pour ses proies, de faire de la pose de pièges (photos, à poils, à empreintes), et de faire des affûts !
Programme alléchant qui sera complété par une visite chez un éleveur ayant été attaqué par le Loup au mois de Juin dernier. Bref, un programme chargé nous attend, mais c’est le temps de se divertir avec les activités non scientifiques, rendez-vous donc par tranches d’âges pour de nouvelles aventures !

Mardi 6 août 2013 : Pour le piégeage, on se lance ! (phase découverte)

Piège photo en action

Pour ce 2e jour nous avons testé et posé nos premiers pièges dans le gigantesque parc du centre Musiflore. Après être passé des grands chemins aux sentiers puis aux petites sentes d’animaux, nous posons nos trois pièges photos à l’entrée de clairières herbeuses ou de coulée dénotant le passage de grands ongulés. L’espoir de photographier un Loup est très très mince, mais pour ce test, une photo d’un chevreuil ou d’un renard serait déjà une belle réussite !

Piège à poils





Nous cherchons également un tronc d’arbre ou poser un piège à poils hi-tech modèle 3DX2050, versions « paillasson & bout de ficelle » ! Après discussion nous optons pour une tronc d’arbre tombé en travers d’une sente en espérant que les animaux passant dessous se frotteront à notre piège et nous laisserons un petit souvenir !




Mais avec tous ces insectes qui nous bourdonnent autour par cette chaude journée, difficile de ne pas donner quelques coups de filets par ci par là ! Et pour cette première tentative de Manon d’attraper un papillon, c’est une mégère qui lui est tombée dessus ! Non non, pas la concierge du centre, mais bien La Mégère Lasiommata megera, beau papillon orange bariolé de brun.

Intermède entomologique pour Manon
Pas facile de sortir ce papillon du filet sans qu’il s’échappe !











L’après-midi, c’est en salle que nous commençons afin d’apprendre comment faire un moulage d’empreinte. Après une démonstration par Sylvain avec une empreinte de Loup moulé au Kyrghistan (s’il vous plait !), tous s’y attèlent et très vite 4 moulages test sont en préparation. La méthode n’est pas très compliqué, mais il faut trouver le bon ajustement pour la consistance du plâtre (idéalement comme du fromage blanc onctueux) afin que le moulage sont joli mais qu’il ne mette pas 3h à sécher. En effet il ne s’agit là que d’une initiation, sur le terrain il faudra que tout soit sec en 15mn !


Trois tentatives de moulages d’empreintes : platre trop liquide au fond, trop pateux à droite, et comme il faut à gauche !

Les tentatives de nos pisteurs en herbes obtiennent des résultats variés avec tous les extrêmes du trop liquide au trop solide. Morale pour la tentative de droite : ne pas refaire de plâtre dans le vieux plâtre pas fini des voisins, çà solidifie tout d’un coup !!! Rendez-vous pour le démoulage après notre petite sortie de l’après-midi !



De la boue !

Là il s’agit d’aller mettre en œuvre notre troisième type de pièges : les pièges à empreintes. Pas loin de la rivière en contrebas du centre, il y a en effet des zones de boues toutes sèches et totalement inaptes à enregistrer le passage d’un sabot de chevreuil ou de pelotes plantaires d’un canidé. Le soleil durcit en effet les sols empêchant les pattes d’animaux de marquer, mais la pluie elle à tendance à effacer ! Difficile ! Pour favoriser le relevé d’empreinte, nous nous contentons donc de transporter quelques arrosoirs d’eau sur les zones les plus favorables et situées sur un site de passage à la convergence de la rivière et de plusieurs lisières. Retour dans 2 jours pour voir le résultat !

Notre première randonnée arrivant déjà demain, une discussion s’amorce ensuite pour réfléchir à comment utiliser au mieux nos futures randonnées pour notre projet d’étude. Il est proposé de se consacrer à l’étude des principales proies des Loups que sont les ongulés sauvages. Après quelques réflexions sur la différence entre des données qualitatives et quantitatives, et entre les données quantitatives absolues (comme une densité d’animaux au Km2), et relatives (comme des comparaison entre sites basées sur des indicateurs indirects), nous discutons sur les principales méthodes d’études de terrain en écologie que sont les transects et les échantillonnages par point ou carré. Petit à petit, une idée fait son chemin : utiliser nos chemins de randonnées comme transects afin d’étudier les différences d’abondances d’indices de présences d’ongulés sauvages selon les milieux présents et/ou les altitudes.

Le Sympetrum rouge-sang Sympetrum sanguineum

Mais comme les Libellules nous ont narguées durant toute cette discussion, on ne pouvait pas repartir sans en observer une de près ! Et c’est un beau mâle de Sympétrum rouge-sang Sympetrum sanguineum qui finit sous les objectifs : quelle couleur !!

Le moulage original et les deux moulages réussis



Pour finir la journée, c’est le démoulage des moulages ! Sur les 4 tentatives, une juste correct (il faut plus appuyer avec la cuillère pour remplir les interstices !), et une très bien ! Mais maintenant que les erreurs sont connues çà ira mieux !




Mercredi 7 Août 2013 : randonnée en forêt de Saoû (phase approfondissement )

Clairière au fond de la forêt de Saoû

Aujourd’hui, malgré un temps mitigé, départ pour la forêt de Saoû, 20mn de route au Nord du centre. Il s’agit d’une célèbre forêt isolée au milieu d’un cirque presque complet de falaises. Après avoir pénétré le site par un défilé rocheux, nous avons rendez-vous à la maison des gardes avec un des « écogardes » responsable de la gestion du site pour le compte du Conseil Général de la Drôme. Celui-ci répond donc aux différentes questions que nous avions préparés et nous donne l’occasion de mieux comprendre la gestion du site de la forêt de Saoû, d’avoir des informations sur la faune présentes sur le site ainsi que sur l’éventuelle présence de Loup dans les environs. Après des explications fournies et détaillées, nous remercions le garde et nous dirigeons vers le début de la randonnée choisie par le groupe.


Le défilé de la forêt de Saoû vue depuis la montée à la Chapelle

Il s’agit donc d’une montée presque en droite ligne vers les crête et notamment vers la Chapelle St-Médard situé à un petit col. Ce parcours nous donne ainsi l’occasion d’effectuer un transect altitudinal nous permettant d’étudier d’éventuelles différences de présence d’ongulés sauvages, proies des Loup, selon l’altitude et les modifications de milieux liés aux changements d’altitudes. Malheureusement, le milieux rocheux et la terre sèche n’est pas favorable pour trouver des empreintes d’ongulés. Cette montée est néanmoins l’occasion d’aborder d’intéressantes notions écologiques et de discuter sur la façon de caractériser un milieu naturel.


Les joyeux loupologues à la Chapelle située au col (la montée ca réchauffe !)

Après un pic-nique sur un petit promontoire rocheux au panorama imprenable, nous arrivons au col et à la Chapelle St-Médard alors que la météo ne s’arrange pas. Le temps d’un gouter et d’une photo de groupe et nous voilà reparti. Malheureusement, le chemin mal dégagé et l’orage approchant nous fais faire demi-tour et nous redescendons donc au mini-bus sous la pluie, heureusement par un temps suffisamment chaud pour n’avoir même pas vraiment besoin des imperméables !


Vue depuis la crête

Arrivés archi-détrempés au mini-bus, à la question « est-ce que cette rando restera un bon ou un mauvais souvenir », tout le monde répond avec entrain « un bon !!! ». Comme quoi le Soleil n’est pas indispensable pour une randonnée mémorable !


Jeudi 8 Août 2013 : premières relèves de pièges, et de nouveaux transects (phase approfondissement)

Ce matin, deux groupes sont constitués. Le premier, accompagné par Anne, la responsable du programme Panthera, va chercher les pièges photos posés lundi tandis que le deuxième est constitué des participants voulant profiter de ce séjour pour pratiquer leur Anglais.


Damned, pas d’animal piégé sur nos cartes photos, ni poils sur le piège à poil ! Bon ils sont pas restés longtemps, et par un temps peu clément, on réessaiera donc dans un autre site !


Pendant ce temps, Sylvain explique (en anglais !) aux trois participants restés au centre comment chercher de l’information dans la bibliographie scientifique. A partir d’une bibliographie scientifique anglophone sur le Loup préparé à leur intention, ces derniers apprennent comment est structurer un article scientifique
et comment le parcourir afin de trouver plus rapidement l’information recherché. A partir de là, nos anglophones en herbe se consacrent à trouver des informations sur les habitats utilisés par le Loup ... et découvrent la difficulté et le temps que prends la recherche bibliographique !



L’après midi est ensuite passée en commun avec les participants du camp « Drône connexion ». Il s’agit pour ceux-ci de venir découvrir les méthodes de suivi animal que nous utilisons pour essayer de voir comment adapter cela avec l’utilisation de drône. Pour notre groupe, il s’agit aussi de tester la réalisation de transects dans un contexte différent de la veille : hier le transect altitudinal était long mais peu calibré et fortement contraint par le terrain. Aujourd’hui nous testons quelques transects dans un champ en cherchant à savoir si les ongulés sauvages fréquentent plus le bord interne (rivière), externe (forêt) ou le milieu du champ.


Après une discussion sur le calibrage du transect (largeur, vitesse de parcours...) et sur les biais possible de ces méthodes (biais observateur notamment), les jeunes sont répartis en 7 équipes sur 4 transects différents.
Traces de chevreuil et de sanglier, fèces de lièvre, de renard et de sanglier, pas mal d’indices de la faune sauvage sont trouvés, notamment en lisière du coté de la forêt ou plusieurs « coulées » sont même identifiées. Ces quelques résultats sont discutés pour voir comment ils pourraient être améliorés et quelques autres exemples d’utilisation des transects sont mentionnés pour donner des idées aux« drônistes » !

De retour au centre, nous passons ensuite quelques minutes afin de préparer des questions à poser à l’éleveur de moutons que nous visiterons demain. Nous visionnons ensuite un film réalisé en caméra infra-rouge d’attaques de Loup sur des troupeaux défendus par des chiens patous dans le Mercantour. Ces films sont des documents exceptionnels car ils constituent quasiment les seuls témoignages directs sur comment se passe une attaque de loup et sur comment les patous réagissent à celle-ci. Ainsi mis dans l’ambiance, nous voilà prêts pour la rencontre de demain !

Vendredi 9 Août 2013 : découverte de la problématique du pastoralisme (phase approfondissement)

Vue de l’exploitation de François et Patricia Bérard

C’est chez un éleveur de brebis que nous nous dirigeons ce matin. En effet, la commune de Bourdeaux, limitrophe à Crupies, a été la scène de 7 attaques depuis le début de l’année sur des troupeaux, attaques qui ont été attribuées au Loup. Nous avons donc rendez vous avec Mr et Mme Bérard en limite des communes de Bourdeaux et de Comps.
Après avoir été accueilli au salon par Mme Bérard, la discussion s’engage très vite sur la ferme, son fonctionnement, le mode d’élevage du troupeau de brebis … et sur la prédation subit par cette exploitation ce printemps.

Pause devant le panorama

Après cette discussion enrichissante, place aux travaux pratiques ! Nous allons donc nourrir la partie du troupeau resté en bergerie avec du foin de luzerne, puis assistons à l’ouverture du grand poulailler et à la sortie des poules et pintades. Le spectacle offert par ces dernières nous laisse pantois ... et les tympans perforés ! Mr Bérard nous explique que si les renards sont un problèmes pour son exploitations de volailles, un autre est les vautours qui n’attaques pas, mais qui en profitant d’une ascendance thermique juste au dessus de la ferme peuvent terroriser les volailles des journées entières ! D’ailleurs le passage d’un Vautour fauve et d’un Circaète Jean-le-Blanc nous offre une illustration de ces propos, les volailles se terrant d’un coup contre le bâtiment bien que ces deux rapaces se nourrissent respectivement de carcasses et de reptiles !

Brebis et son agneau
Les pintades peureuses










Nous accompagnons ensuite l’éleveur dans sa tache principale du matin : la création d’un nouveau parc pour son troupeau de brebis. C’est pour nous l’occasion de mieux voir dans quels types de terrain sont parquées les moutons, et de découvrir comment poser une de ces clôtures mobiles utilisées par les éleveurs.

Mr Bérard aidé par tout le groupe

Si la tâche est parfois fatigantes dans les pentes raides, tout le monde apprécie cette expérience ponctuée de petites discussions avec Mr Bérard qui se montre très sympathique et très disponible pour répondre aux questions des participants. C’est aussi l’occasion pour certains d’apercevoir un beau chevreuil au détour d’un chemin, vision malheureusement fugitive !

Après avoir remercié Mr Bérard pour son accueil et sa disponibilité, nous décidons collectivement d’aller prendre le pic-nic en bord de rivière, et trouvons donc un petit coin sympathique animé par quelques danses de demoiselles Calopteryx (et non, ce n’est pas du music-hall, mais de l’entomologie !).

Une baignade méritée pour nos pisteurs !




Le lever ayant été matinal, et la matinée longue, c’est temps libre l’après midi jusqu’au départ de tout le centre pour la baignade dans le courant du Roubion !



Samedi 10 Août 2013 : bilan à mi-session



Samedi, c’est le jour de la retransmission ! Deux équipes sont donc faites pour ce matin. La première, constituée de nos trois anglophiles, s’attèlent à la traduction du carnet de bord. Rude tâche ou l’on voit que la meilleure traduction n’est pas forcément la plus littérale !


La seconde équipe prépare elle activement la retransmission de l’après-midi. Pour cette retransmission sous forme de point d’étape, il est décidé de réaliser d’abord deux ateliers : un atelier de démonstration du matériel de suivi animal utilisé (piège photo, piège à poils …) et un atelier pratique de réalisation de moulage d’empreinte. S’adjoint à cela un petit jeu organisé sur la base du grand dessin d’un paysage représentatif où chaque personne doit situer les lieux d’alimentation, de repos et de reproduction des ongulés sauvages de la région (cerf, chevreuil, chamois et sanglier) ainsi que de leurs prédateur le loup.


Ah ah, le piège photo a surpris des curieux venant voir le stand !

La retransmission de l’après-midi en présence de certains parents et de tous les autres jeunes du centres se passent bien, l’atelier de moulage d’empreinte ayant même un certains succès : chacun veut repartir avec son empreinte de Loup ! Quand au poster-jeu sur le paysage, il est à la base de pas mal de discussions intéressantes, ou l’on voit que beaucoup ont des idées fausses sur comment les animaux utilisent les différents éléments d’un paysage typique de la région (forêt, zones agricoles, alpages, lisières, clairières...).

Après une photo de groupe, nous voici donc sur de bons rails pour la deuxième semaine !

Le groupe de la première semaine ... sage ...
... et moins sage !













Dimanche 11 Août 2013 : la grande rando du Dimanche

Pour cette journée particulière entre deux semaines, les participants de tous les groupes sont réunis en deux groupes d’ages pour la rando du Dimanche. C’est ainsi que le groupe des ados (presque tous les pisteurs de loup étant dans ce groupe) est parti accompagné par Sylvain et Antoine sur la Montagne de Vesc au dessus du centre.


Mme couleuvre n’est pas contente !
Monsieur Lézard des murailles non plus !











Pic-nic à l’ombre

Après quelques rencontres reptiliennes lors de la montée, nous profitons d’un long moment de détente dans une clairière en haut de la montagne pour le pic-nic. Et le groupe étant motivé, c’est finalement une descente innovante que nous réalisons en direction de la rivière afin de finir la rando sur une baignade. Après un peu de recherche, c’est finalement un magnifique trou d’eau avec une cascade que nous trouvons pour nous rafraichir pour une superbe baignade improvisée !

Photo de groupe devant la vue ...
... et à la baignade !











Après une bonne douche et un repas bienvenu, place à une veillée spéciale ! Deux possibilités attendent en effet les curieux : un atelier de découverte de l’astronomie mené par Maxime, et un dispositif lumineux pour attirer et étudier les papillons de nuit proposé par Sylvain. Ceux qui le souhaitent peuvent également prolonger cette veillée par une nuit à la belle étoile. Bon entrainement pour notre bivouac de la semaine prochaine, ou certains découvriront que les pentes mêmes légères ne sont pas très favorable au sommeil, et que même au cœur de l’été du midi de la France, un bivouac est facilement humide...

« Piège » attractif pour les papillons de nuit
Nuit humide dans la prairie du centre










Lundi 12 Août 2013

Ce matin debout 5h- 5h15 !!! Le groupe loup renforcé par l’arrivée hier de 3 nouveaux participants : Anna, Sylvana et Dylan et un animateur, Pierre, ce met en chasse heu… route dans l’air frais du matin.

Direction une clairière, repérée plus tôt dans la semaine, pour y faire un affût matinal. C’était sans compter sur la présence d’un troupeau de moutons et son berger occupant la prairie ce jour là ! Pas d’inquiétudes nous continuons notre chemin pour trouver un endroit plus adapté. Nous nous établissons donc quelques minutes plus tard sur une nouvelle clairière.

Les minutes passent, les ventres gargouillent (et signalent surement notre présence), rien… Puis le regard perçant de Manon repère des (minuscules) taches brunes dans une prairie sur le versant de la colline en face ! Vérifications aux jumelles et à la longue-vue… ce sont bien 4 chevreuils qui vivent leur vie loin de se douter que nous les espionnons. Chose assez surprenante deux d’entre eux sont d’ailleurs en train de se battre la saison de reproduction touchant pourtant sur la fin.

Aller l’heure du petit déjeuner approche il est temps de retourner vers le centre, mais sur le chemin nous nous arrêtons et apercevons d’autres chevreuils dans les prairies de la colline en face. Bien que nous n’en ayons pas vu de près c’est donc pas moins de 8 chevreuils et leur comportement que nous avons pu observer. Les chevreuils se nourrissent bien dans les clairières et les champs en bordures de foret c’est donc un fait bien avéré pour nos jeunes scientifiques.

Arrivée au centre, petit déjeuner bien mérité suivis d’une bonne période de repos pour compenser le réveil plus que matinal.

L’activité de l’après midi et l’occasion de faire une petit point avec les participants (anciens et nouveaux) sur leurs envies et leur attentes pour bien finir cet été. Nous embrayons sur la présentation d’un jeu-poster préparé par les plus anciens et qui nous permets d’aborder avec les « nouveaux » l’utilisation de l’espace (environnement montagnard) par les loups et leurs proies potentielle, où se reposent ils, où ce nourrissent ils, où font ils une tanière… A la suite de cela nous partons posé un piège photo sur une coulée (endroit de fort passage de la faune qui se caractérise par la « naissance » d’un sentier) non loin du centre, mais arrivée sur les lieux l’appareil, qui fonctionner très bien quelques heures auparavant, refuse de s’allumer correctement. Rien de grave nous allons le faire réparer rapidement mais pour le moment c’est l’heure du gouter qui nous attend au centre, en attendant un moment bien attendu, l’atelier pizza du soir !

Prètes à cuire (les pizzas, hein !)
Aller, on enfourne !













Mardi 13 Août 2013

Aujourd’hui nous démarrons nos activités scientifiques avec un petit jeu : chaque participant ce voit assigné un « rôle » d’une espèce animale ou végétale et dois se placer par rapport aux espèces avec lequel il entretient le plus de relation (telle que la prédation par exemple). Quelques nœuds plus tard ceci nous permet de reconstituer une chaine trophique et de bien mettre en évidence l’importance de certaines espèces. Par exemple le loup est ce que l’on peut appeler une espèce clef de voute dans la mesure où en mangeant des herbivores il va diminuer la pression que ces derniers exercent sur la végétation lui permettant de bien ce développer. C’est aussi une espèce que l’on peut qualifier de parapluie : protéger cette espèce c’est avant tout protéger son environnement et ainsi toute les espèces qui en dépendent.
Nous abordons (ou ré-abordons) la journée type du loup pour permettre de présenter les techniques de suivi aux arrivants de cette semaine.

Finissant un peu plus tôt que prévu un groupe se forme pour aller récupéré le piège à poils posé la semaine précédente dans le parc du centre et un autre démarre la réalisation d’un pochoir-logo à l’effigie du Loup.

L’après midi nous nous partageons en plus petit groupe, le groupe pochoir continu son œuvre pendant qu’un groupe s’essai à la détermination de poils. Pour cela il utilise du vernis sur les poils qui doit ensuite pouvoir donner un « négatif » des écailles, observable au microscope, malheureusement après plusieurs essais infructueux nous nous rendons compte que le vernis utiliser n’est peut être pas des plus adapté, la méthode reste donc à améliorer. Enfin un troisième groupes se penche sur toute les questions de biologie, de comportement… du loup qui sont encore en suspend.

A la fin de la séance tout le groupe est « tatoué » de notre logo et quelques participants découvrent l’outil de cartographie de l’Office de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui permet de visualiser les communes où la présence du loup a pu être constatée.

(Photos bientôt disponible)

Mercredi 14 Août

Aujourd’hui c’est partit pour une rando qui va nous durer un bonne partie de la journée. C’est en voiture et minibus que le groupe rejoint notre point de départ : St Nazaire le Désert, une commune où depuis déjà plus de 3 ans des indices de présence du loup sont trouvés.

Notre sentier de randonnée

C’est partit pour la marche, d’abord une piste puis un sentier ombragé. Dans un environnement favorable au loup nous avançons bien attentif au moindre indices de la grande faune. Des empreintes de pneus, de chiens et de chaussures sont les principaux indices que nous rencontrons, mais au fur et a mesure nous commençons à trouver des crottes de renards.

Le groupe qui monte
Qui dit montée, dit descente
















Pause pique-nique après avoir monté le plus gros de notre dénivelé tranquillement assis à l’ombre.
Fin de la pause et on finit de monter.

Les crottes de renards ce font vraiment nombreuses avec plusieurs stade de décomposition, nous montrant bien que le renard est un habitué des lieux.

Des restes de crottes de renard
Encore du renard mais plus frais

Magnifique point de vue sur la vallée de la Roanne et on amorce la descente, assez rapidement car il nous faut arriver à l’heure pour partir à la baignade !
Mais nous prenons le temps de poser un piège photographique que nous récupèreront au retour du bivouac prévu demain et après demain.

Un panneau indicatif des chemins
Un autre panneau 30m plus loin, si vous êtes attentif vous aurez remarqué qu’en 30m nous avons parcourut pas loin de 400m



















Jeudi 15 Août et Vendredi 16 Août : Le bivouac !

Aujourd’hui nous partons en bivouac !
La journée commence donc par la répartition des duvets, tapis de sol, denrées alimentaires, réchaud... bref tout le nécessaire pour passer 2 journées et une nuit inoubliable.

Le groupe pret au départ sous un beau ciel bleu

Avant de commencer notre randonnée nous faisons un pause pour profiter de la fête médiévale de Bourdeaux. Certains en profitent pour agrémenter leur sac de nutella et de crème de marron pendant que d’autres achètent un didjéridoo ou encore s’initient au tir à l’arc.

Anna au tir à l’arc

Nous piques-niquons au départ de notre chemin avant de commencer notre marche.
Ça y est c’est partit et sa monte dur dès le départ, mais la promesse d’une suite plus tranquille et d’une vue formidable depuis les crêtes nous poussent toujours plus en avant.
Arrivés au grand Delmas, point culminant de notre randonnée, une vue à 360°, sur la vallée de Bourdeaux, les 3 becs de la forêt de Saou et sur une bonne partie des pré-Alpes, nous accueille et nous fait grandement apprécier notre pause.

La forêt de Saou avec les 3 becs
Pause sur la crête

















Vers la fin d’après midi nous arrivons sur petit replat qui nous accueillera pour la nuit.

Le didjéridoo en haut des crêtes
L’eau et la nourriture du groupe

Avant le couché du soleil nous avons tourné un petit film, où deux groupes se chargent avec des petites cuillères, malheureusement le film ne peut pas être posté ici pour des raisons techniques.

Bataille de cuillères
Les narrateurs du cours métrage














Le soir nous avons pu observer le feu d’artifice de là fête de Bourdeaux... du dessus.

Au petit matin les nez commencent à émerger des duvets et couvertures de survies.

La vue

Un peu plus tard nous avons la chance d’entendre des « aboiement » de chevreuils un peu plus bas dans les forêts au dessous.

Nous reprenons notre chemin le long de la crête et croisons un troupeau de mouton dans un parc, protéger par des patous qui arrivent sur nous, nous dissuadant de s’approcher plus. Efficace et pas seulement contre les loups.

Pause pique-nique de midi avant d’entamer notre descente vers St Nazaire le Désert en passant par le chemin où nous avion posé un piège photo 2 jours auparavant.

Pique nique du midi

Piège photo qui a d’ailleurs pris pas mal de photo de promeneur mais parmi celle ci ce glisse un photo nettement plus intéressante...

Un derrièrre de blaireau ?

Samedi 17 Août

Dimanche 18 Août

Photos / Vidéos

Chevreuil mâle dans un champ de luzerne

On test le piège photo ! Ca marche !

Ne perdons pas de vue l’objectif du séjour, l’observation de la faune

Notre carte « high-tech » des principales observations réalisées !

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